Lorsque les grands esprits se rencontrent (Pv)

Ce contrat, sur lequel je bossais depuis des semaines, avait finalement été ratifié et je me sentais soulagé … comme si on venait de me délesté d'un sacré poids écrasant mes épaules depuis trop longtemps. J'avais dû trimer fort pour obtenir les autorisations nécessaires mais au final j'avais fini par obtenir toutes les autorisations nécessaires, afin de ratifier cette entente avec la NASA, cette fois mon dur labeur avait été fortement récompensé. Bien qu'étant de nature calme et posée je m'étais dit que je pouvais faire une entorse à mon code de conduite car ce genre de réussite ça se fête après tout.

Ayant quitté le bureau, afin de faire un bref arrêt chez moi, j'entrepris de prendre une douche et d'enfiler des vêtements plus appropriés pour le type de virée que je projetais. Le costard c'est bien pour les rencontres professionnelles mais dans un registre plus décontracté ça le fait subitement moins. C'est donc vêtu d'un jeans et d'une chemise que je finis par quitter mon modeste logis.

C'est donc en prenant place derrière le volant de ma voiture, un véhicule utilitaire sport Lexus, que je finis par arriver à ma destination. Sortant de mon véhicule, traversant le stationnement, je passai la porte tout en discutant brièvement avec le videur et je me dirigeai vers le bar ou m'attendaient de vieilles connaissances. Ils semblaient discuter, d'une manière toute aussi animée qu'agitée, mais pour ma part tout ce que je désirais c'était que l'on me serve à boire. J'avais donc fait en sorte d'ignorer sciemment la teneur de leur discussion.

Bonsoir Isabella. Sers-moi un scotch s'il te plaît. J'étais probablement un des seuls clients masculins à me montrer aussi poli et courtois à son égard, il faut dire qu'elle était très sexy et qu'elle pouvait attiser la convoitise, tant par son look que par son attitude, et je n'étais pas sans rigoler de voir tous ces mecs lui faire des avances. De toute évidence ils ignoraient que Bella était lesbienne et je me marrais à chaque fois lorsqu'elle les envoyais balader. Je dois admettre que c'était jouissif. Merci Bella. Je lui avais témoigné de ma reconnaissance lorsqu'elle m'apporta mon verre puis en tentant d'en avaler la première gorgée j'entendis mon voisin de droite avancer une énormité.

T'es sérieux mon gars ? Imprimer plus d'argent ? C'est ta solution afin de mettre un frein à la dette nationale ? T'es un sacré génie Einstein. Je me mis à rouler les yeux une fraction de seconde, je ne contrôlais pas toujours mon langage non verbal c'était probablement ma faiblesse la plus flagrante. Heureusement que l'on a des personnes compétentes pour prendre ce genre de décision parce qu'avec un abruti comme toi aux commandes on serait vachement dans la merde. Évidemment j'aurais pu lui expliquer que la valeur nominale d'une devise reposait avant tout sur la masse monétaire en circulation, en somme c'était la loi de l'offre et de la demande qu'il s'appliquait, mais tenter d'expliquer une logique aussi complexe à un sombre abruti me semblait être une perte de temps puis ce soir j'avais envie de me détendre pas de me prendre la tête.