! (maksla) le cœur désenchanté.

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le cœur désenchanté

maks & zola

« Tout ça pour la fièvre d’une balade dans mes rêves. »

Elle avait reçu une lettre de ses parents, expédiée chez son ancienne patronne et cela avait glacé le sang de la princesse. Une menace qui avait mis en ébullition son sang et qui accélérait son palpitant froid. Elle avait toujours prévu pour que rien de tout cela n’arrive et pourtant, la preuve était là : Zola Delarco était priée de rentrer incessamment sous peu chez ses parents si elle ne voulait pas de mauvaises surprises. Après huit ans de fuite, les vieux auraient pu abandonner mais non, coriaces qu’ils étaient, ils menaçaient la cadette. Alors, la belle était furieuse et frappait nerveusement son talon contre le parquet de la friperie, relisant sans cesse le billet doux. La boutique vide, elle fermait la boutique afin de rentrer chez elle, non sans contenir l’éruption en elle. Les talons qui martelaient le bitume, rythme effréné d’une âme peinée.

Zola traversait le jardin par le chemin goudronné et déverrouillait la porte. Elle ne prenait pas le temps de retirer ses affaires que la tornade était déjà en train de déchirer le mot et l’envoyait dans le maigre feu de cheminée restant. Le soleil était encore présent et éclairait ses prunelles noisette, regard fou. Il y a quelque chose en elle qui explosait et ses affaires retirées, les tétons fièrement pointés derrière sa chemise blanche en toile. Zola avançait à grands pas et retrouvait Maks qu’elle propulsait en arrière de ses paumes puissantes. « Arrache mes vêtements. »

Le regard fiévreux, nécessité de sentir ses mains contre sa peau, d’admirer son faciès diabolique entre ses cuisses. Et Zola l’embrassait, attirant fermement son visage au sien en nouant langoureusement ses pulpes pleines aux siennes. Elle était audacieuse la précieuse : hier encore, Zol avait le visage de quelqu’un d’autre entre les cuisses et elle avait fixé le presque chauve qui était venu la chercher, provocante. Putain de lien toxique, besoin de destruction qui ne cessait de s’accentuer avec le temps.

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y'avait rien qui se pressait, entre les deux oreilles du serbe affamé. encore une journée passée sur cet énième chantier. un de plus parmi ceux qu'il ne peut plus compter. il ne les comptes plus non plus, les échardes qui ont lacéré le cuir de ses paumes, les cales de ses doigts. celle qui ont rendues douloureuses les errances sur le corps de ses proies. y'a plus monstrueux ici-bas que jamais sa peau ne l'sera -p't'être les crimes de ses ébats. la porte depuis longtemps claquée, il erre lentement dans la cuisine trop bien rangée. une chance -ou un bon coup à jouer- d'avoir une hôte bien née. souvent il y a songé, de prendre le large une fois les armoires dérobées. les habitudes indisciplinées. la tentation si mal élevée. elles lui ont fait de l'oeil, des nuits durant, les portes de sa chambre bien gardée -par des fantômes et un tas d'secrets. mais il s'est ravisé, a finalement jeté son dévolu sur un frigo aux propositions plus sécurisées.

du ciel on l'entendrait arriver,
sa colère piétinée.
ses doigts enlacés sur la poignée,
et sa frustration à dégueuler.

le cul vissé sur l'un des tabourets et la mastication bien entamée d'un sandwich pas loin d'être périmé, y'a la tornade qui viole son intimité, n'salue même pas avant d'se dévoiler. le bruit du papier qu'elle vient de déchirer et les crépitements de la clope qu'il vient d'écraser -pas sûr qu'elle apprécie d'la nicotine le fumet. un bout d'salade au coin d'la bouche et ses pupilles qui sont happées par ces boutons déjà défaits, les extrémités insolentes sous la toile qu'elle fait danser sous son nez. qu'est-ce que. pas l'temps de rétorquer. pas l'temps de s'insurger. juste d'obtempérer. ce ne sont pas des lippes inconnues qui se pressent contre les siennes mais malgré elle, la jeune demoiselle transmet au rustre mal aimé toute la sincérité de sa haine mal dissimulée. sur le sol les restes du repas frugal et sur le corps de zola, ses paumes incontrôlées de vieux mâle.

il a pas appris à discuter, pas non plus appris à creuser l'inavoué. maks il n'compose qu'avec les courbes, il n'comprend que le langage des reins qui se cambrent et des ardeurs lourdes. alors c'est guidé par un instinct animal qu'il s'exécute, dépose ses griffes sur le tissu léger, les boutons que d'un geste vif il persécute et sa poitrine qu'il voit maintenant dénudée. il garde sa barrière de coton, lui laisse le plaisir d'en faire perdre position. et épris leur jeu dangereux -la princesse et le gueux, la gamine et le vieux-, il l'oblige à pivoter, laisser son dos sur la table s'écraser. leurs bouches qui se séparent pour un court instant et les coudes du serbe qui se vissent dans le bois, ses lèvres qui viennent goûter la peau de son ventre et la ceinture qu'il défait de ses doigts. il laisse ses papilles danser sur les courbes de son corps immaculé, celui-là même qu'il raffole posséder, qu'il malmène pas amour de l'excès.

et p't'être qu'un jour il comprendra,
qu'il suffit pas d'souiller des draps.
que c'est sûrement moins sournois,
d'se laisser noyer dans ces émois.

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maks & zola

« Tout ça pour la fièvre d’une balade dans mes rêves. »

La haine dans le regard, lueur destructrice dans ses prunelles noisette. Il y a quelque chose qui la bouleversait et cette énergie s’était transformée en colère, en frustration que la princesse ne parvenait pas à gérer. Alors son corps venait percuter celui du Serbe, pas de pitié, pas de négociation possible, il devait la maltraiter comme les fois où ils se cherchaient et se trouvaient. Un baiser puis une chemise retirée qui laissait place à sa poitrine nue, pas le temps de porter de lingerie, c’était à peine si la jolie portait des culottes, d’ailleurs. Une pogne possessive contre son crâne, ses pulpes dévoraient celles du chauve et Zola percutait son bassin du sien avant d’être séparée de son pantalon. À son tour, la duchesse retirait son haut qu’elle jetait sans ménagement suivi de son bas. Futilité des vêtements.

C’était facile avec lui, des mots doux, tantôt sales et il était à ses pieds, la tête entre ses cuisses fuselées. Elle quittait le bar après des baisers contre son ventre et le plaquait contre le mur. Sa main glissait contre sa virilité qu’elle harponnait à travers le tissu et commençait à serrer délicatement avant de la frotter de l’intérieur de sa paume brûlante. Prédatrice, les baisers de Zola se faisaient plus intenses, plus chauds et brûlants contre sa nuque ainsi que son torse bâti. « Je crève la dalle. » Y’a un sourire malsain sur ses croissants de chairs et son dernier tissu qui sautait tandis que ses lèvres parcouraient son torse, alternant entre sa langue et ses dents, sa main qui s’était mise à le masturber. Le bruit symbolique de ses genoux au sol et de sa bouche qui capturait sa virilité entre ces dernières. Puis, des légères caresses de son muscle rosé, celui qui effleurait à peine son sexe dressé, puis sa langue qui passait de bas en haut jusqu’à sa base que la jolie se mettait à suçoter langoureusement, ses prunelles ancrées dans les siennes.

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il s'est jamais demandé pourquoi la bien née avait jeté son dévolu sur son corps de malotru et ses manières bourrues. il s'est jamais imaginé que les doigts qui dans sa peau devraient s'ancrer conviendraient d'être ceux d'un homme bien plus valeureux. parce que sur sa peau toute dorée, sur ses courbes de gamine gâtée, jamais il ne se prive de faire errer ses ongles rongés, ses griffes bien trop sales pour c'qu'elle sert de pureté à ceux qui s'gavent de naïveté. alors dans cet étrange mutisme, ils s'bouffent les lippes, rongent leurs corps et leurs os pour éviter tout à coup, de prendre l'eau -éviter d'se prendre au mots.

alors ovcanič il s'laisse bousculer, s'fait balloter par ses paumes trop subtiles pour lui provoquer la moindre ride. les bras ballants et l'désir arrogant, il lui offre un rictus cuisant. y'a son échine qui percute le mur dans un bruit de carcasse trop mûre et la main étrangère qui glisse contre sa chaire. ses longs doigts fuselés qui jouent un instant avec sa virilité et lui arrachent de ses babines tirées, un souffle submergé -aussitôt satisfait. ses mains à lui, violent sa croupe mise à prix -y'en a plus d'un qui s'en ait saisi-, enfonce ses ongles dans ses lambeaux bien sculptés. bouffe-moi. deux pauvres mots écrasés contre les rugosités de son palais. une réponse à peine préméditée à ces avances susurrées. la peau qui quitte les paumes, il se régale du bruit lourd de ses rotules contre le sol aux sermons lourds. et ses coudes qui se dressent, voudrait toucher au plus haut l'allégresse. et ses mains qui dans sa propre nuque se pressent, laissant son corps libre aux caresses.

les yeux dans les siens,
la morsure qui a quelque chose de malsain.
ton ego sur ses seins,
tu remplis ses songes avec rien.

il arrive pas à décrocher son regard de zola et d'son air suave. ses lèvres autour de l'ardeur, des baisers qu'elle dépose avec ampleur. elle a la langue lascive, l'habileté qui rend ivre. les secondes -les minutes à n'en pas douter des talents de l'appliquée- sont longues avant que ne s'éveille l'animal aux besoins d'charnel. soudain une main venue de rien, qui s'emmêle dans ses boucles trop formelles. un coup de poignet incisif et c'est la jugulaire de la brune qui se montre, son cou tendu qui devient impératif. et c'est le serbe qui laisse tomber sa carcasse avec la pesanteur d'une menace, qui tire vers le sol sa chevelure vivace. son corps qu'il vient couvrir du sien, à même le sol comme des chiens. ses crocs abîmés par sa vie d'camé qui lacèrent les joues de la présente dulcinée. le temps qui marque un arrêt. sa voix éraillée. j'veux t'entendre hurler. de sa main libérée, il bouscule ses cuisses dénudées, se fraie le chemin désiré. quelques caresses travaillées, succomber une nouvelle fois à son intimité. son corps qu'il pénètre sans ménagement pendant que de ses doigts, la perle il caresse lentement.

ses cheveux que t'as lâché,
pour jouir de ses traits déformés.
elle fait t'sentir puissant,
charme ton ego en jouissant.

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maks & zola

« Tout ça pour la fièvre d’une balade dans mes rêves. »

Elle n’était pas de ceux qui aimaient perdre leur temps la jolie, plutôt de ceux qui savaient ce qu’ils voulaient et qui ne prenaient pas de détour, fonçant tête baissée dans leur cible. Cible atteinte, le faible ne pouvait pas résister à la tentation de ses courbes enivrantes et destructrices. Facilité, ses genoux trouvaient rapidement le sol et sans le quitter des yeux, elle glissait le bijou entre ses lèvres voluptueuses. Air animal, elle le scrutait, comme une proie, prête à lui sauter dessus et à lui crever la jugulaire. Pas d’affection, que des putains de pulsions de vie et de mort qui les rendaient dingues l’un de l’autre. Y’a son muscle humide qui traçait sa route et ses pulpes qui suçotaient le haut de sa virilité, y glissant parfois ses dents lacérées.

Une pogne contre sa chevelure qui fait basculer en arrière son visage et son dos qui se fracassait contre le parquet, deux animaux qui n’avaient pas réussi à retrouver leur panier. Sourire malsain aux lèvres, les cuisses qui s’écartaient et qui accueillaient le bassin brûlant de Maks contre sa peau dorée. Il y a un rire qui la quittait, serrant sa nuque d’une main, posant ses iris sombres dans les siens. « Va falloir être compétent, chéri. » La provocation facile, un soupire d’aise la quittait tandis que ses lèvres s’entrouvraient suivies d’un sourire. « Au lieu de jouir au bout d’une minute. » Y’a de la moquerie dans son ton de duchesse pourrie gâtée, l’air hautain qui rendait fou. L’harmonie des bassins se faisait sauvage et brutale, les accompagnant de coups similaires alors que de longs soupirs d’aise perlaient. Les bustes pressés l’un contre l’autre, son autre main griffait son dos, jusqu’à planter ses ongles de pétasse bien manucurés dans sa chair tendre. Princesse tentatrice, ils s’arracheraient les cheveux en la voyant si pervertie, si facile la belle, qui voulait écarter les cuisses et jouir selon les compétences des jouets qui passaient entre ses bras.

Langue contre ses pulpes, sa main venait lacérer sa nuque en accentuant la rapidité de son bassin. « C’que c’est bon, Maks… » Lueur dans ses iris, elle roulait afin de le dominer et serrait ses poignets de chaque côté de son visage. Visage qu’elle approchait de celui de l’homme, mordant sa lippe inférieure à sang en martelant sauvagement son bassin. Le serpent ondulait, offrait ses plus beaux mouvements de hanches en embrassant sans ménagement les lèvres de l’apollon de la plèbe, les dévorant, l’affamée.

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oh ça, les hématomes, le serbe les collectionne. les droites en sortie d'hécatombe. les coups venus de l'ombre. il a souvent les lippes fendues, le sang séché au coin du rictus. il a ce regard du clébard affamé, enragé, celui qui s'fout royalement des coups qu'il a pu ramasser. et dans cette palette de couleurs, y'a aussi celle de ses ébats acharnés. des coups de griffes bien placés de toutes les cocues dulcinées. il sait probablement plus compter, tellement y'a de culs qui y sont passés. il sait probablement plus différencier ceux dont il ne veut plus goûter et ceux qu'il s'est permis d'apprécier -putain de privilège de prédateur insatiable.

mais y'a aussi les blessures qu'il retient, celles qui marquent son dos et au passage, son ego. celles qui devraient l'rendre amoindri, affaibli. celles qui pourtant l'rendent transi -p't'être même qui attisent sa folie. comme un vulgaire bout de barback, il se laisse lacérer, déchirer. il laisse zola bousiller sa peau déjà émiettée. parce que ça l'fait bander de donner à la duchesse un brin de liberté. la laisser penser que c'est elle qui manie le charnel, renverse l'obsessionnel. j'te trouve prétentieuse. il a ce sourire carnassier, comme s'il allait la bouffer -ce qu'il fait finalement en s'emparant de sa bouche- alors qu'elle imagine la partie terminée. il préfère se préserver pour quand elle aurait enfin hurlé. jouir. que ce cri sonnait animal entre les dents de sa sainte royauté. que ça pouvait le rendre fou d'imaginer toute une dynastie secouée par des coups de reins effrénés. la fierté de géniteurs aux moeurs coincées bousculée entre les cuisses de leur fille adorée. ovcanič il en est camé d'cette sensation grisante -le bonheur de déranger.

c'est pas qu'un objet,
qui s'agite entre ces cuisses fuselées.
y'a ce sentiment de supériorité.
d'envoyer se faire foutre ceux qui le disaient rejeté.

et la duchesse se retourne, prend position sur son -in-fidèle destrier. elle lui susurre l'aventure, prend la voix éraillée du plaisir qu'ils ne dissimulent plus. les doigts plantés dans les hanches mouvementées de la brune, ovcanič s'laisse porter au grès de leurs bassins désarticulés. puis y'a cette foutue alarme qui s'met à beugler sur la table juste au-dessus. une sonnerie, deux sonneries. puis le son strident qui s'estompe finalement. sauf qu'y'a cette image qui s'en va pas. celle du nom digital écrit juste là. monroe. clinique. avortement. dans 30 minutes. et ça défile dans sa tête, y'a les mots qui se bousculent. cette foutue image de monroe au ventre rond -le serbe a peur de ces histoires qui se répètent. c'est bon fous-moi la paix. son corps qu'il rejette -pourtant dieu seul sait qu'il a pu le désirer-, y'a leurs silhouettes nues qui se déchirent et le cul d'ovcanič qui quitte le sol carrelé. il s'enferme dans un mutisme inexpliqué. s'empare à la volée du boxer égaré. planque derrière le tissu l'ego irrité.

et tu laisses cette peau nue,
si longtemps parcourue.
elle t'a pas fait oublier,
c'que t'aurais préféré ignorer.

» le cœur random.
» Ton Odeur Qui Décore Mon Cœur (Liz)