Un renouveau après tant d'années

Un renouveau après tant d'années

Abbadon Valentine & Declan Reed

Voilà quelques jours que j'étais arrivé à hill head , quelques jours que j'avais quitté le poste de police de la ville d’à côté pour m'installer en centre-ville . Je me levais dans mon nouveau chez moi et pris mon téléphone, après tout la psychologue avait peut-être raison, je devrais peut-être luire envoyer un message... Je lui envoyais donc un SMS pour prendre rendez-vous, une sortie dans un bar .Soir ou après midi ? Rhaaaa tellement de choix ! Bon un bar en soirée, et en week-end peut être pour ne pas gêner le lendemain, tout le monde n'est pas retraité à 40 ans.
Le soir même je me mis sur mon 31, le trac d'avant l'assaut, impossible de garder mon calme, les mains tremblantes, la vision floue et ce goût de sable dans la bouche, mon cœur qui s'emballe, je tombais à terre, les flash d'une ancienne vie, arme au poing, la visière ensanglantée, je me frappais alors la tête pour revenir a moi, ma chemise trempée de sueur. J'enlevais donc ladite chemise pour reprendre une douche, une douche bien froide pour reprendre mes esprits . C'est tout le temps pareil, depuis mon retour la moindre chose qui me fait stresser me renvois là-bas, prendre une douche ou tout simplement faire de l'exercice c'est la seule chose qui me calme. Dans la salle de bain alors que l'eau me gelait la peau je regardais mon reflet, un simple connard qui s'est lui même empoisonné la vie, j'étais énervé contre moi-même et en même temps totalement impuissant face a ce que je ressentais, j'avais envie de crier, de me recroqueviller en position fœtale et d'attendre que ça passe mais soyons sérieux un moment, jamais ça ne passerait.. alors il faut apprendre a vivre avec. L'alarme de mon portable se mit en route, signe que je devais partir, j'étais en retard putain ! Vite la douche je peux pas arriver en puant la sueur !
Après ma douche j'attrapais des affaires et les enfilai en vitesse pour ne pas être en retard, chemise blanche et jean noir, un classique indémodable, a vrai dire je devais être habillé pareil la première fois qu'on s'est vue #originalité/20. Je faisais attention ou mettre les pieds vu que mon appartement était encore en pleine modification, quelques bâches et pas mal de poussière jonchaient le sol, pour une fois que j'avais un vrai chez moi je voulais qu'il soit parfait, sobre, épuré et surtout que je me sente chez moi.
Après quelques minutes je m'approchais donc du bar avec une petite appréhension, je l'avais quitté après tout, pourquoi m'aurait elle attendu ? Elle était peut être marié et avait pris 40kg, ou sinon drogué jusqu'à la moelle, je m'attendait vraiment a tout.

Un renouveau après tant d'années

Abbadon Valentine & Declan Reed

J'avais mal partout, mon corps tout entier me faisait énormément souffrir, je regardais mes mains, elle tremblait. Je fermais un court instant les yeux pour me calmer, mais comment j'arriverais à arrêter de faire trembler avec un corps affaibli, meurtri par tous les événements qu'il s'était passé ses derniers jours, ses derniers mois. Je n'avais aucune idée de ce que je devais faire ou bien ne pas faire. J'étais arrivée à un tel stade que j'avais même essayé de me suicider du haut d'un pont. J'avais essayé de mettre fin à mes jours pour arrêter de souffrir perpétuellement depuis le départ de Declan, la mort de mon frère et ce viol. Mon Dieu, mais j'avais mérité quoi pour qu'une chose pareille m'arrive à moi. Je ne faisais que le bien autour de moi et la vie me répercutais des choses à la figure qui me poussait à la pire chose, le suicide.

Une larme coulait, le long de ma joue, mes jours se résumaient à cela, essayaient par tous les moyens de dormir alors qu'il m'était totalement impossible de dormir. Les nuits étaient rythmées par les cauchemars de mon viol, de mon frère en sang dans cette voiture et du visage de Declan. J'étais complètement à bout, je ne savais pas comment remonter à la surface. J'allais réellement finir par me noyer dans ce néant qu'était ma vie. J'étais tout simplement amaigrie et faible d'esprit. Comment je pouvais être quelqu'un de fort après avoir pensé à m'ôter ce qu'il y avait de plus précieux dans une vie ? J'étais peut-être totalement stupide, je ne savais pas bien réellement, mais en même temps que faire. J'étais tellement seule en ce moment, je ne pouvais rien dire à mes parents, c'était beaucoup trop dur. Comment des parents pourraient supporter que leur fille, c'était fait violer et par un collègue de boulot en plus, que sa meilleure amie les avait vus, mais qu'elle n'avait rien fait. Cela n'était déjà pas supportable pour moi-même alors cela ne pouvait pas l'être pour eux, surtout après la mort de leurs fils à cause de moi. Même s'ils ne me tenaient pas pour responsable, pour moi, je l'étais. J'étais au volant de cette voiture, j'aurais pu faire quelque chose pour éviter cette voiture, j'en étais persuadée et pourtant, je n'avais pas bougé. Ma voiture avait suivi sa trajectoire et cet homme était venu nous percuter sur notre ligne. Je m'étais évanouie à cause du choc et à mon réveil qui n'avait duré qu'un court temps avant mon coma d'une semaine. J'avais vu le corps de mon frère recouvert de ce sang si noir, si épais, puis j'avais fermé les yeux. À l'annonce de la mort de mon frère, c'était comme si on m'avait enfoncé une dague au plus profond de mon cœur déjà meurtrie par Declan. Voilà maintenant trois mois qu'il n'était plus parmi nous et j'avais encore l'impression de parfois l'entendre juste à côté de moi, mais pourtant….

La sonnerie de mon téléphone venait de sonner, a la lecture du prénom qui s'était affiché sur l'écran. Mon cœur, c'était arrêté de battre, je manquais littéralement d'air, mes pieds devenaient de plus en plus faibles. Un cri de douleur s'était fait entendre dans mon petit appartement. Declan était celui qui venait de s'afficher, les larmes me montaient presque instantanément aux yeux et je pleurais à gros sanglot. Il était vivant et il venait de revenir en ville, je n'avais pas voulu prendre de nouvelles par peur qu'on m'annonce sa mort lors d'une mission. Il était vivant et il voulait me revoir, j'avais mal au cœur rien que de penser que j'allais poser les yeux de nouveau sur lui. Mais je ne savais pas si psychologiquement, j'étais capable de le voir après le trou béant qu'il m'avait laissé à la place du cœur. J'avais tellement souffert le jour où il m'avait quitté, le jour ou notre histoire, c'était terminé. Il était tout pour moi, je lui avais offert mon cœur, mon corps et il l'avait détruit, mon corps se refusait de dire oui, mais mon cœur enfin du moins ce qu'il en restait me poussais littéralement à le voir. Encore une fois, je devais faire quoi ? Puis c'était comme si mes doigts ne répondaient plus, c'était comme si, il avait leur propre volonté et le oui était parti. Je lâchais mon téléphone qui tombait sur le parquet de mon salon et m'effondrait à mon tour, les mains sur ma figure. Les larmes ne voulaient encore une fois pas s'arrêter, c'était des larmes de joie, mélangées à des larmes de tristesse. Je ne savais pas vraiment ce qu'il allait penser de moi après m'avoir vu dans cet état, je n'étais déjà pas bien épaisse, mais là, je pense qu'il allait s'inquiéter. Je ne mangeais pratiquement plus et je travaillais énormément pour oublier ses envies de suicide et toutes les choses qu'ils se passaient dans ma vie en ce moment.

Le jour J, j'essayais de me mettre dans une tenue qui n'allait pas trop mouler mon corps amaigri. Je ne voulais pas lui faire peur, mais j'avais moi-même peur de savoir ce qu'il était devenu maintenant. Quatre longues années, c'était passé depuis notre rupture et j'avais terriblement peur de le voir débarquer avec sa femme et peut-être ses enfants. Je pensais réellement que si cela était le cas, c'était encore une fois la goutte d'eau qui allait faire déborder le vase et que cette fois si je n'allais pas me louper sur mon suicide.

Je chassais ses pensées noires de ma tête avant de prendre une robe plutôt simple, d'un très beau bleu et qui ne moulait pas trop mes formes qui avaient disparu depuis des mois. Une veste en cuir pour ne pas trop marquer ma taille et des escarpins noirs. Voilà m'a tenu de ce soir, pour le maquillage, il était toujours aussi naturel que d'habitude.

Au bar, je n'avais pas mis beaucoup de temps à le reconnaître. Il était de dos, j'aurais pu le reconnaître parmi des millions de personnes. J'hésitais un instant à venir vers lui, je l'observais de loin, après des minutes interminables à le regarder. J'avais constaté que personne n'était venu le voir, je m'étais alors approché avec le cœur qui battait la chamade. Je ne savais aucunement la réaction qu'il allait avoir tout comme moi, ma respiration était beaucoup plus rapide, plus forte. Je sentais mon corps qui peu à peu où j'avançais, je le sentais qu'il se paralysait sur place, c'était beaucoup plus dur pour moi d'avancer. J'étais encore à quelques mètres de lui et il s'était retourné. Nos regards plongés l'un dans l'autre, j'étais incapable de dire le moindre mot, la moindre phrase tellement j'étais paralysée sur place. Il y avait juste mes yeux qui commençaient doucement à me piquer et à se remplir de larmes.

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Abbadon Valentine & Declan Reed

Mon Dieu qu’elle est belle, peut-être encore plus qu’avant, je m’étais imaginé le pire alors qu’elle n'avait pas bougé d’un poil. Son regard plongé dans les miens comme si elle pouvait sonder mon âme, j’espère sincèrement que non sinon elle serait parti en criant au monstre... Quoi qu’il en soit je restais la à rien faire, planté comme un pétunia à la dévisager, il fallait que je bouge. Que je bouge oui mais si elle ne voulait pas . Si elle était venue juste pour voir comment j’allais et rien de plus ? Elle avait sans doute un mari à l’heure actuelle, belle et gentille comme elle est. Je ne savais pas comment réagir, le monde s’était arrêté de tournée, la musique était comme éteinte et les gens étaient en dehors de mon univers. Finalement je m’avançais, petit pas par petit pas, tentant à me calmer pour ne pas réveiller le PTSD, je commençais à avoir le goût de sable dans la bouche, la vision trouble, et d’un coup tout s’arrêta. J’étais devant elle, Je pris Abbadon dans mes bras en la serrant fort contre moi, une étreinte de soulagement, finalement je n’avais pas besoin d’un loft énorme et fait sur mesure pour me sentir chez moi mais juste d’elle, elle avec moi.
Après un long moment je desserrais mon étreinte en faisant glisser ma main vers la sienne, la gorge nouée et les larmes au bord des yeux, elle était mon remède pour aller mieux: Allons nous asseoir à une table, tu m’as manqué Abbadon. Caresser une photo dans des moments difficiles ce n'est pas la même chose que de parler avec elle, depuis que j’étais parti j’avais amené sa photo de partout ou j’étais allé et dans les moments les plus critiques je lui avais parlé, c’est débile hein ! Non mais on est d’accord que c’est débile, mais moi ça me faisait du bien, j’avais l’impression d’être avec elle encore une fois. 
Le serveur arriva et demanda nos commandes : une bière pour moi, et toi tu veux quoi ? Après avoir pris la commande il repart, je me penchais alors vers elle : Alors, Dis-moi toute ma belle, je veux tout savoir sur la vie d’Abbadon Valentine maintenant que je suis revenu. J’avais passé trop de temps éloigné d’elle, si elle avait des enfants ou quelqu’un dans sa vie je voulais le savoir, pas pour être jaloux mais simplement car elle mérite qu’on s’intéresse à elle, elle mérite d’être heureuse.

Un renouveau après tant d'années

Abbadon Valentine & Declan Reed

Mon regard dans le sien, mon corps paralysé sur place tellement il m'avait énormément manqué. Aucun mot ne voulait sortie de ma bouche, n'y même un geste. Juste mes yeux fixaient sur lui qui commençait à se remplir de larmes. Voilà maintenant quatre longues années que je n'avais pas posées les yeux sur lui. Il restait simplement des photos dans mon téléphone que j'évitais de regarder tellement, mon cœur me faisait souffrir. Je n'arrivais d'ailleurs encore pas à croire qu'il était bien là, j'avais tellement l'impression de rêver, que j'allais ouvrir les yeux et que tout cela allait se terminer, mais non, c'était bien réel. Depuis mes nuits étaient remplies de cauchemars et non de rêve.

Puis sans m'en rendre vraiment compte, Declan m'avait pris dans ses bras, ma respiration s'était accélérée, son parfum était venu caresser mes narines. Son corps chaud, c'était collé contre le mien. Ma tête, c'était posé sur son épaule et mes mains avaient enfin décidé de bouger et de le serrer contre moi. Mon Dieu que cela faisait tellement de bien de le sentir contre moi après tout ce temps passer sans lui. Ma vie avec lui me manquait terriblement, j'avais ce besoin vital d'être tout près de lui. Des larmes commençaient doucement à coller le long de mon visage, je n'avais aucune envie que ce moment se termine. Je voulais rester éternellement dans ses bras protecteurs. Je voulais arrêter le temps, juste pour encore une fois me sentir bien. Malheureusement, après quelques minutes, son étreinte s'était interrompue, mais sa main était restée dans la mienne. Je le suivais sans dire un mot. Mon Dieu, j'avais oublié à quel point, il était beau à quel point, il m'avait manqué. C'était comme si mon cœur avait pratiquement arrêté de saigner parce qu'il avait enfin retrouvé le morceau qu'il lui manquait.

Le serveur était arrivé vers nous, j'avais eu du mal à quitter son regard du mien. "Un coca s'il vous plaît." Je n'avais aucunement envie de quelque chose d'alcooliser. L'alcool n'était pas vraiment fait pour moi, surtout que je ne le supportais pas. Au moment où il m'avait demandé ce qu'il s'était passé dans ma vie, mon cœur, c'était comme arrêté de battre, j'avais mal, terriblement mal. Je savais qu'il allait vouloir savoir ce qu'il se passe dans ma vie, mais je n'étais pas prête à lui dire ce qu'il s'était réellement passé. Je ne pouvais pas, c'était tout simplement trop dur pour moi. Je baissais un instant le regard avant de retourner dans le sien. "Pas grand-chose, le boulot et encore le boulot et toi ?" Je n'avais eu aucune relation amoureuse après lui et aucun rapport sexuel depuis Declan. Enfin si, mais je n'étais aucunement consentante et c'était pour cela que cela s'appelait un viole.

Un renouveau après tant d'années

Abbadon Valentine & Declan Reed

Ce que j’ai faits . Heu comment dire... j’ai mutilé, tuer et quelques fois je me suis bien mis minable pour oublier,j’ai autorisé une frappe aérienne qui a fait des centaines de morts,j’ai enterré mon père, j’ai bastonné un gars dans un bar, d’ailleurs en y pensant il commence a avoir pas mal de morts dans ma vie, c’est comment dire, spécial.  je ne suis pas sur que cette réponse serait très bonne, surtout pour commencer une conversation. Néanmoins il y a une chose qui me fait tiquer, ce regard, ce détournement, il s’est passé quoi ? J’ai appris à observer les manies des gens et les analyser, pour le coup elle ne me disait clairement pas la vérité et je m’en inquiétais énormément. s’inquiéter pour une personne c’est déjà beaucoup mais si en plus cette personne vous ment et que vous le savez, vous imaginez tout et n’importe quoi. Des centaines d’hypothèses passaient dans ma tête, agression, viol, cambriolage, etc... 

Je m’éclaircis la gorge avant de dire : Abbadon, regarde-moi bien, je connais ce regard baissé et mon Dieu que je m’en fais, alors je ne vais pas t’obliger à me dire quoi que ce soit, mais simplement de répondre par oui ou par non, c’est grave ? Et tu as besoin d’aide ou pas ? 

Bravo, super tact, rien à dire tu as bien tout foutu en l’air. C’est quand même surprenant l’énergie que je peux fournir pour me pourrir moi-même la vie, je m’étonne parfois, avec une diplomatie pareil je pense savoir pourquoi on ne m’a jamais demandé d’être un diplomate .
Je tenais toujours sa main dans la mienne, caressant doucement celle-ci, sa peau douce contre ma peau. Je voulais rester avec elle, et pour cela il n’y avait d’autres choix que de se dire la vérité, j’étais bien hypocrite à lui dire de tout me raconter alors que de mon coté je ne voulais pas parler. Je pris donc une grande inspiration :
J’ai passé les quatre dernières années à monter en grade et maintenant je suis à la retraite depuis peut, je vais m’installer ici en fait, certaines choses que l’on ne trouve que ici me manquaient énormément.

Bon là c’est presque une déclaration d’amour, si elle li entre les lignes elle va vite s’en apercevoir quand même, décidément j’arriverais jamais à trouver le juste milieu pour parler aux femmes, soit trop brut soit trop coulant mais jamais au grand jamais les proportions idéales. Je pouvais parler à n’importe qui dans ce bar sans fioritures mais je tombais à 2 de QI quand je parlais à Abbadon, ça avait le don de me rendre très irritable d’ailleurs.

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Abbadon Valentine & Declan Reed

Je savais très bien qu'il connaissait ce regard que trop bien et qu'il n'allait pas tarder à me demander ce qu'il s'était passé. Mais je ne pouvais rien lui dire, c'était beaucoup trop douloureux pour moi. La mort de mon frère ne faisait que deux mois et j'avais encore l'impression qu'il était vivant. Je n'arrivais pas à faire mon deuil et à me dire qu'il était réellement bien mort, alors que dans mon métier, je côtoyais la mort tous les jours. Pourtant, cela ne m'empêchait pas de ne pas réussit à me dire qu'il n'était plus de ce monde, que jamais plus je pourrais le prendre dans mes bras ou de lui parler comme j'avais tant l'habitude de faire. Mon cœur s'accélérait encore une fois au moment où Declan avait ouvert la bouche pour me demander si cela était grave, bien sûr que cela était grave. J'avais tué mon frère dans un accident de voiture et je venais de me faire violer par un collègue de travail devant les yeux de ma meilleure amie il y a une semaine. Oh et j'avais oublié, j'ai tenté de faire une tentative de suicide trois jours après. Ma vie n'était qu'une succession d'échecs. Je souffrais tellement intérieurement que je voulais mourir ! "Écoute Declan, je... Je... J'ai eu un accident de voiture avec mon frère il y deux mois, il est mort et j'ai passé cinq jours dans le coma. Alors, oui, c'est grave." Je venais de lui dire cela pour qu'il ne cherche pas plus loin, je ne pouvais pas lui dire pour le viol, pas à lui, à personne d'ailleurs.

D'ailleurs, comment je pourrais me sentir bien après tout cela, comment je ne pourrais pas penser une seule seconde à ne pas me suicider. Comment j'arriverais vivre sans mon frère et sans Declan ! Le véritable et grand amour de ma vie, il revenait pourquoi ? Pour me dire qu'il était heureux, qu'il avait une femme et une vraie vie, pas comme moi ? Il venait m'exploser à la figure son bonheur, je n'étais réellement pas prête à l'entendre. À ce moment, j'avais pensé a sortir en courant, l'air me manquait et je commençais à suffoquer. Surtout, que son pouce caressait doucement ma main et des images de mon viol me rêvaient en tête. Il avait fait la même chose avant de me plaquer contre le mur de la chambre de repos à l'hôpital. J'enlevais ma main avec violence et la serrais de mon autre main tout près de mon cœur. Il m'avait dit qu'il avait passé les quartes derniers années à monter en grade et qu'il revenait pour de bons.

Je me levais, je venais d'être prise de panique à cause de ce qu'il venait de faire. Ce n'était en aucun cas de sa faute, mais mon corps avait parfois des réactions plus que bizarres. "Écoute Declan, je ne sais pas si c'est réellement une bonne idée. Je... Heu... Je ne suis pas prête à entendre que tu sois marié ou que tu as réussi à refaire ta vie. Je... Nous ne pourrions pas être des amis, mon cœur ne t'a jamais oublié et... J'ai encore mal." Sur ses mots, je partais sans dire autre chose. Je devais sortir dehors pour reprendre mon souffle qui était littéralement coupé. Dehors, l'air était frais et j'inspirais profondément, une larme au coin de l'œil.

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Abbadon Valentine & Declan Reed

Il s’est passé quoi là . Elle est partie non . J’étais à la fois totalement à la ramasse mais aussi hyper heureux, elle ne m’a pas oublié ! J’avais cette tête totalement bloquée et pensive avec un sourire niais. Mais elle ne m’avait pas oublié putain ! Bon elle était partie et je n'avais pas trop compris, ça c’est le vrai bémol. Je me levais pour sortir à mon tour et m’approchais doucement d’elle : Ça va pas . Pour info j’ai 41 ans, je suis célibataire et sans enfants, je viens tout juste d’avoir mon premier chez moi sur Solen Raod et globalement on peut dire que socialement je ressemble plus à un gars de 20 ans qui commence sa vie plutôt qu’à un de 40 qui est bien équilibré dans sa vie. Je repris après un moment de vide : Je suis désolé, désolé pour ton frère, désolé de n’avoir pas été là pour toi, mais je suis la maintenant si tu as besoin, cette chose qui me manquait énormément c’est toi Abbadon. 
Je sortais la photo de mon portefeuille et lui fis voir, la photo était marquée par les pliures et rognée par le temps, un côté on pouvait distinguer un peu de sang, d’un autre il restait du sable ou de la terre. Elle en avait vu du pays, elle était allé dans les airs, sur la terre et sous l’eau. Il n’y avait pas que moi qui avais souffert pendant ce temps, elle avait perdu un membre de sa famille et je n’étais pas là pour la soutenir, cela a dû être atroce pour elle, sans compter le coma : tiens, regarde cette photo, je n'ai jamais cessé de penser à toi moi non plus.

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Abbadon Valentine & Declan Reed

Je commençais doucement à reprendre mon souffle. Cet air froid, qui venait caresser mon visage, me faisait beaucoup de bien. En revanche mon cœur me faisait encore mal, pourtant il était là, tout près de moi. Mais j'avais peur, depuis mon viol, je n'étais plus vraiment la même femme que j'avais été auparavant. J'avais constamment peur, les hommes qui m'approchaient sans me prévenir me faisaient peur. Certains gestes me faisaient peur, alors que je ne devrais pas avoir peur de Declan. Il était celui que je voulais depuis le début de notre rencontre, celui avec qui j'aurais voulu passer le reste de ma vie sans me poser de questions. Pourtant, il était parti et avait laissé un énorme vie dans mon cœur, dans ma vie.

Sans me rendre vraiment compte, il était venu, il m'avait annoncé qu'il était seul, tout comme moi. Que je lui avais manqué toutes ses longues années et qu'il avait pensées autant à moi que j'avais pensé à lui. Il m'avait d'ailleurs monté une photo de moi, dans un sale état, mais une photo de moi qu'il avait gardée tout ce temps. Je la regardais sans pouvoir dire un mot, une larme au coin de l'œil. "Declan." Je le regardais un instant dans les yeux avant de l'embrasser avec passion comme si c'était la dernière chose que j'aurais pu faire sur terre. Ses lèvres sur les miennes étaient un moment qui m'avait terriblement manqué. Cette sensation de le sentir enfin proche de moi. "Je ne veux plus jamais que tu partes, je...Je n'y survivrais pas Declan, j'ai besoin de toi plus que tout le reste." Ma tête tout près de lui, je pouvais même sentir sa respiration sur mon visage. "Ne me quitte plus..."

Un renouveau après tant d'années

Abbadon Valentine & Declan Reed

je m’étais laisser surprendre par son baisé, j’avais reculé ma tête dans un premier temps par surprise mais elle avait réussi à capturer mes lèvres. J’avais presque oublié ce goût si unique, la douceur de ses lèvres contre les miennes. Je pouvais sentir une chose se réveiller en moi, comme si un sentiment était endormi depuis tant d’années puisqu'il s’éveillait de nouveau. Je lui rendais donc sont baisés en caressant délicatement sa joue d’une main en la passant dans ses cheveux et de l’autre je vins rapprocher ses hanches de moi.

« Je ne te quitterai plus, je suis la maintenant… Enfin si tu veux de moi hein ! » 

Dis-je en souriant. Maintenant que j’étais revenu il était essentiel que je prenne soin d’elle, j’avais trop sacrifié sur l’hôtel de ma carrière, vraiment trop. Il lui était arrivé bien des malheurs en mon absence, c’est totalement idiot de se sentir coupable d’une chose dont on n’est pas responsable mais c’était mon cas, si j’avais pu être la peut-être que j’aurais pu être dans la voiture et l’accident ne serait pas arrivé, ou j’aurais pu être à son chevet à l’hôpital, la soutenir à l’enterrement de son frère, enfin bref j’aurais pu faire quelque chose pour elle alors que je n’ai rien fait pour le moment, inadmissible...

« On n'a pas mal de temps à rattraper je pense, et je te promets d’être là si tu as besoin »

Je caressais ses cheveux avec un sourire niais, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien, une femme dans les bras, des vêtements propres, pas de risques de se prendre une balle, mais surtout une réelle sensation de détente avec elle. Je fermais les yeux en sentant sa peau, une odeur exquise et qui éveillait plein de bons souvenirs comme le premier rendez-vous, le premier baiser, la première discussion sérieuse, la première nuit ensemble, tout ça me faisait planer. Je me sentais faible et j’aimais pas ça, elle était mon point faible pour sur, mais face à elle j’étais désemparé, j’étais juste un gars qui voulait être avec une femme, RIDICULE !

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Ses lèvres contre les miennes, son corps contre le mien, voilà un moment que j'attendais depuis le moment où il m'avait abandonné. Je ne pouvais pas me dire qu'il était mort au combat, mais au plus profond de moi, je pensais réellement qu'après toutes ses années, il n'allait peut-être jamais rentrer. Je pensais qu'il était mort, pourtant une autre partie de mon cœur pensait tout le contraire, je savais qu'il était vivant, cette petite flamme dans mon cœur était toujours allumée, faiblement, mais toujours là. Mais à cet instant, ce moment où j'avais posé une nouvelle fois mes lèvres sur celle qui avait toujours fait vibrer mon corps, la flamme dans mon cœur était devenue beaucoup plus intense. Depuis maintenant beaucoup trop longtemps, je me sentais bizarrement bien, je ne voulais plus jamais qu'il ne m'abandonne. J'avais tellement besoin de lui, mon corps tout entier avait besoin de lui. De ses bras autour de moi, de sentir son corps protéger le mien, de lui tout simplement. Il était tout simplement un élément vital pour moi, sans lui je n'étais rien, je n'étais qu'une personne qui marchait sans vraiment savoir ou aller. J'étais perdue et maintenant qu'il était là et qu'il m'avait dit qu'il ne me quitterait plus, je savais qu'avec lui, je retrouverais le droit chemin. "Bien sûr que je veux de toi, plus que quiconque sur cette terre."

Malheureusement, je n'avais pas perdu que mon frère et je savais très bien que je ne pouvais pas lui dire ce dont il m'était arrivé. Je ne pouvais tout simplement pas, car je savais ce qu'il était capable de faire s'il savait. Je ne voulais en aucun cas le perdre une nouvelle fois à cause d'une chose qu'il m'était arrivé, c'était hors de question. Je savais que durant ses nombreuses années au service de son pays, il avait tué, il avait fait des choses horribles et qu'une mort de plus n'était pas vraiment un problème pour lui. Mais je ne voulais pas que la prison ou la mort soit la seule chose auquel il aurait le droit. Si jamais il lui arrivait quelque chose à cause de moi, cela allait sûrement signer la fin de mon existence. "Tu m'as tellement manqué, j'ai tellement besoin de toi, depuis que tu es partie, je ne suis qu'une âme morte errant dans les rues."

Je penchais ma tête vers sa main qui était dans mes cheveux comme pour être encore plus proche de lui et je fermais un instant les yeux. Je n'arrivais pas encore à croire qu'il était là devant moi, qu'il me tenait de nouveau dans ses bras. Je ne voulais que ce moment ne s’arrête jamais.