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 black beauty [saul]

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Camilla Ledger

Camilla Ledger

welcome to hill head ☽ staff
∴ POSTS ENVOYES : 145
∴ PSEUDO : shotgun, marion.
∴ FACE : natalie portman.
∴ MULTICOMPTES : arthur (hunnam), jean (arjona), leo (nekfeu)
∴ CREDITS : ©jenesaispas (ava), ©tumblr (gif) and ©vocivus (sign)
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∴ AGE : trente-huit ans de vie comblée avant que tout ne se brise. repartir de zéro maintenant, elle ne s'en sent pas capable mais y est bien obligée. la quarantaine lui fiche une peur bleue.
∴ STATUT CIVIL : en instance de divorce, l'alliance qui s'casse la gueule et l'coeur qui l'aime encore. y a les nuits loin de ses bras, dans les draps froids qui lui rappelle le manque d'un mari présent.
∴ OCCUPATION : psychologue, l'esprit n'a plus de secret à ses yeux, ou presque. elle reçoit ses clients chez elle.
∴ ADRESSE : (#45) cliff road, une villa en bord de mer qu'elle partage avec son mari et sa fille.
∴ ABOUT YOU : M O O D B O A D -- volcanique, sur la défensive. entêtée. le flot d'émotions s'appelle camilla. elle insulte en espagnole et te fait les yeux doux à coup de battements de cils. ∴ féminine à souhait. elle s'habille dans les plus grandes marques. porte le rouge chanel aux bords des lippes. ∴ les esprits les plus torturés n'ont plus de secret pour elle. ∴ sa fille, sa vie. maman comblée. épouse oubliée. ∴ bricoleuse. bien loin de femme clichée dans laquelle elle s'est enfermée. y a plus que son nom derrière la lueur de ses traits.
black beauty [saul] 876c4191779dc750ff0d160ddd6d0fd6L I O N E S S / on some days i just feel your absence more than on others. i don’t know if it’s because missing you gets worse or because i need you or because i want to hear your voice and know i can’t.
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☾☾ passion, red lips, mother, wife, perfect, ambition, smile, fire, it's ok, chanel, money, appearances, eternal love, queen, illusion, evaporate.
∴ SUJETS EN COURS : saul(2) ∴ sara ∴ intrigue

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MessageSujet: black beauty [saul]   black beauty [saul] EmptyDim 3 Fév - 13:23



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saul & camilla

tt's you, it's you, it's all for you everything i do
i tell you all the time heaven is
a place on earth with you.
(@lana del rey)

Les flashs qui crépitent, le brouhaha général et les voix qui s'élèvent au loin. Elle n'arrive pas à distinguer ce qu'ils disent, ni même à voir les visages face à elle. Y les crissements de pneus au loin et les moteurs qui s'échauffent. Les rires frénétiques des gens qu'elle ne connait pas et la main de mari posée sur ses hanches. Ça sent le caoutchouc brûlé et les petits fours tout juste réchauffés. Les rétines brûlées par les lumières trop envahissantes, Camilla affiche un sourire. Pas sincère. Les dents à peine dévoilées et les traits du visage crispés par l'envie de s'en aller. Y a rien de sincère, que de l'éphémère. Et ça dure ... Et ça dure. La brune prend la pause, en oublie les principes même de son âme. Routine. Comme tous les dimanches au circuit Kelev. Redondant. Ses gestes sont calculés, presque machinaux. Un pas, puis un autre. On s'arrête, on regarde face à soi et on sourit gentiment. Docile poupée de porcelaine au bras de la figure de respect. Stupide plante verte qui n'arrive presque plus à bouger. On pourrait la mettre dans un coin, tout le monde n'y verrait que du feu. Et ça l'angoisse, ça l'emmerde. Elle n'est pas ces femmes. Potiche un jour, potiche toujours. La mascarade prend forme, elle est ancrée dans leur vie depuis des années. Une éternité. Et Camilla ne se souvient plus à partir de quel moment elle en a eu assez. A quel moment ses sentiments se sont effrités. Ses pieds commencent à la faire souffrir, perchée sur ses hauts talons. Pourquoi faire au juste ? Paraitre plus grande, plus distinguée ? Pourtant, elle les a toujours aimé. Mais comme tout le reste, la belle a finit par s'en lasser. La robe qu'elle porte lui moule bien trop les formes et elle est à peine cachée par un manteau de velours. Le rouge à lèvre rouge carmin et l'odeur florale qui se dégage de ses cheveux. Elle est épiée. Un clignement de paupière de plus avant que son visage ne se tourne vers Saul, avant qu'elle ne contemple ses traits. La dernière fois.

Le son strident de la sonnerie retentit, la brune lève les yeux en l'air et les gardes du corps finissent par les emmener plus loin. Elle en a assez de ces mains qui la touchent sans arrêt, des contacts trop brutales qui l'assomment. Robot qu'elle est, Cam suit le mouvement, empreinte le chemin de la cage dorée qu'elle ne connait que trop bien. Les loges. Leur loge. Une vaste entrée en verre, des fenêtres de partout et des larges rideaux rouges qui les recouvrent. La porte claque dans son dos, les bruits s'estompent tout à coup et sa respiration redevient plus nette tout à coup. Elle est revenue sur Terre. Adieu l'éphémère. D'un geste trop brutale pour être attentionné, la belle repousse la main de Saul de ses hanches ondulées. Arrête. Sa voix se perd dans l'atmosphère et ses yeux ont déjà quitté les siens. Les pas frénétiques, l'envie de disparaître et une main lasse qu'elle passe dans ses longs cheveux bruns. Elle se mordille les lèvres, le blâme d'une vie qu'elle a pourtant assumé jusqu'ici. Faire semblant, Camilla n'en peut plus. Elle ne sait pas mentir. Les papiers sont posés dans un recoin de leur cuisine, Sara n'est pas encore au courant. Ou peut être qu'elle le sait déjà mais que tu refuse l'évidence que ça s'ébruite. Y a les fois où elle l'a aimé, les fois où elle l'a rejeté. Les absences répétées et finalement, l'envie qu'il ne revienne jamais. Trop longtemps laisser dans un coin, il a finit par devenir familier. La distance qu'elle impose, avant de se retourner vivement vers Saul. J'en ai assez de cette mascarade. La brune a la voix amère et les yeux ténébreux. Elle claque toute la haine qu'il lui inspire en ce moment. Toute la passion qu'ils ont plus consommé depuis un moment.

Pourquoi tu refuses l'évidence que c'est terminé ? Ça t'amuse de m'emmener avec toi et de m'afficher comme le dernier de tes trophées ? Des questions. Mais Camilla ne cherche pas les réponses. Elle s'en fiche pas mal de ses excuses à la noix. De ses envies de parader comme Al Capone. Y a le vice qui s'immisce, ses pupilles qui se perdent dans les siennes et l'envie de lui claquer la paume de sa main sur la joue. Mais Camille se retient, elle accuse le coup. Trépigne sur ses deux pieds, bat l'atmosphère de ses deux bras levés. Tout l'agace. De la façon dont il a besoin d'avoir le contrôle, à la façon dont il la prend dans ses bras. D'ailleurs, c'était quand la dernière fois ? Le sentiment d'inachevé. Elle veut s'en éloigner et à la fois, s'en rapprocher. Mais trop de fierté dans ce corps de femme pour se l'avouer, elle a préféré la solution de facilité.
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Saul Ledger

Saul Ledger

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∴ AGE : quarante et une foutues années qu'il assoit son autorité. tout ça a commencé loin de londres et de ses pavés structurés. c'est l'air israélien qu'il a pour la première fois respiré. (treize novembre)
∴ STATUT CIVIL : y'a toujours l'coeur qui bat, c'est évident, marié parce qu'il l'aime passionnément. mais y'a pas si longtemps, elle a demandé le divorce. les papiers insolents qui trônent sur la table, il les signe pas, parce qu'il en a pas la force.
∴ OCCUPATION : figure de notoriété, un visage que tout l'monde connaît, il a sous son aile une écurie de courses qu'il a créée. une fortune renommée, une légalité qui a jamais existé. derrière son apparence bien calculée, ledger est un habile trafiquant d'armes et de drogues. la violence pour encre, il est le roi sur son trône, son histoire dont il écrit le prologue.
∴ ADRESSE : (#45) cliff road.
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◇ vera ◇ yiska ◇ intrigue ◇ sara

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MessageSujet: Re: black beauty [saul]   black beauty [saul] EmptyMar 5 Fév - 16:31

Y’a plus un bruit, plus un son. c’est l’temps qui s’est arrété, la vie qui simplement a cessé. L’horreur des instants trop longs qui pourrissent son union. L’agonie de son sourire provoqué sur son visage, balafré. Y’a plus un mouvement, rien qu’son coeur dans sa poitrine, qui bat lentement. Les lumières vives. Le pognon dégueulé des convives. C’est un théâtre de mondanités, le jeu des âmes sans respect ni pitié. La tanière immaculée, où l’moindre faiblard se fait becter. Il a l’regard songeur, Ledger, les pupilles qui errent, le méprit qui sonde l’atmosphère. Inconscients. Parfaits pions au mental ballant. Des importances éphémères, des existences que l’on espèrent. Ici, des places qui valent chères : se crever pour un mirage égoïste, une réalité qui s’avère bien plus masochiste. Un sentiment d’existence pour ceux qui servent de pitance.

Puis sans prévenir, ce sont les pneus qui hurlent, chantent la douleur de leur peau qui s’consume contre le bitume. Le son strident du départ, les rires hagards. Ses doigts sur les hanches de Camilla. Son corps qu’il tient, dans sa main, à défaut d’pouvoir la garder reine de son destin. Elle ne bronche pas, se contente de servir son minois en un copieux repas. Pourtant il sent bien, Saul, que sous sa paume se dérobe les envies de sa dulcinée. Que sous ses courbes ondulantes, se cache l’orgueilleuse envie de l’envoyer balader. D’un revers bien placé, il sait qu’aujourd’hui, elle en rêverait. La foule qui se tourne vers les monstres de métal, vers le combat que tout l’monde croit loyal. Deux molosses qui s’approchent, vêtus de noir, qui escortent le loup et sa moitié jusque dans leur tour de cristal. Les derniers pas accompagnés, les derniers sourires bien tirés. La latine a à peine passé les portes de leur intimité qu’elle s’enfuit avec brutalité. Arrêter quoi ? Elle se retourne brusquement, comme piquée par la question qu’il a osé. Y’a encore la mélodie furieuse de ses talons qui résonne entre leurs fiertés. Lui, il soutient son regard et ses choix déterminés. Il s’approche, peu gêné, parce qu’il se fout de c’qu’elle essaie de lui faire gober. Parce qu’il y croit pas. Pas un seul de ses maux. Pas un seul de ses mensonges beaucoup trop gros. Elle peut pas, elle ne se résoudra pas. Parce que Saul va pas sans Camilla. Parce que de leur cris transpirent leurs ébats. Parce que de son départ, il ne se remettra pas.

Ledger s’approche de la vue vitrée, prend de sa poigne une coupe de champagne. L’autre main dans la poche de son pantalon, il tourne le dos à la brune que la colère gagne. Il a l’air d’avoir l’esprit sur le circuit, les yeux dans le vague mais en fait, dans la vitre il observe, les grands gestes de la bague, la haine agitée de sa femme. Terminé ? T’es bien docile pour une épouse qui cherche à s’barrer. Calme. La voix monotone. Les intentions froides. La provocation calculée. Mal anticipée. Il est cassant, Ledger, pousse dans les retranchements la passion de leurs cœurs. Le cristal contre ses lèvres, le pétillant qui vient cogner dans sa gorge, dans le reflet du verre, il pose ses pupilles sur son mouvementé rouge à lèvres, écoute cet amour qu’avec culot elle égorge. T’es l’seul de mes trophées. L’unique. J’veux personne d’autre et tu l’sais. Une autre gorgée, puis la coupe qu’il dépose sur la table à côté. Il sort de sa poche une p’tite boite métallisée, l’ouvre avec la mélodie du métal plaqué, en sort une cancéreuse à la marque dorée. Le filtre entre les lippes, il porte le briquet, donne à la mort de la chaleur à consumer. L’instrument qu’il remet la poche de sa veste, il se retourne, avale la distance entre lui et sa dulcinée. Un pas. Deux pas. Trois pas. Sa carcasse qui s’arrête face à la latina. Pourquoi t’es là ? Pourquoi tu t’en vas pas si c’est réellement c’qui t’fait rêver ? Elle a jamais déserté leurs draps. Elle a encore jamais fuit les lieux de leurs ébats. Alors il l’a croit pas. Attise l’espoir qu’elle ment pour un peu d’attention de son roi. C’est du bluff, Camilla. Ses traits qui se tirent et sa mâchoire qui se raidit. Il attrape la seconde coupe, pleine, et sans détourner le regard, tend à la brune quelques gorgées de poésie.


Dernière édition par Saul Ledger le Mer 13 Fév - 16:38, édité 1 fois
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Camilla Ledger

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MessageSujet: Re: black beauty [saul]   black beauty [saul] EmptyMar 5 Fév - 23:55



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saul & camilla

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Cette illusion permanente qui gravite autour d'eux. Elle est devenue familière, routière et grisante. Les sourires faussement polis, les salutations guidées. Camilla n'en peut plus de ce monde de surfait. Illégitime et pourtant c'est dans celui-ci qu'elle a grandit. Les parents déjà bien ancrés dans les moeurs richissime, la tune qui dégueule de leurs poches saturées. La démesure à ses limites. La réalité revient de plein fouet. Elle l'a prise à la gorge, lui a fait voir derrière le miroir. Les traits du visage tirés, elle se prenait pour une Reine, avait le monde a ses pieds. Dans le fond de ses pupilles , elle a pourtant contemplé, toute la solitude qui lui incombait. Cette cage dans laquelle Camilla s'était enfermée. C'était beau, réconfortant. Puis y a la solitude des nuits passées, les conversations non achevées et sa fille qui le réclamait. Y a eu les diners préparés, passés seule face aux bougies consumées. Y a eu les vacances d'une mère, sans un père. Camilla ne les comptait plus, elle avait perdu le fil des conneries. Mais l'évidence qui lui a crevé les yeux en premier, la remise de diplôme à laquelle il n'a même pas assisté. La colère avait grondé, silencieusement. Ce jour là, elle s'en souvient comme hier, elle n'avait rien dit, avait fuit son regard indécis. Le silence pour combler le manque et l'avocat au bout du fil quelques jours plus tard. Du bout des lèvres, l'espagnol avait prononcé divorce, l'affaire était lancée mais pas ébruitée.

Les lumières qui disparaissent dans son dos, elle ne prend même pas la peine de se retourner. Presse le pas avant de succomber. Les larges portes en verres se referment et son agacement éclate. Elle est pourtant calme Camilla. Fatiguée. Epuisée. Sa main qu'elle repousse de son corps comme une mauvaise maladie. Derrière la mascarade de l'agacement, y a l'envie qu'il l'attache fermement. L'emprisonne pour toujours, l'empoisonne de son amour. Les mots ont cessé d'exister, le trou s'est creusé et Saul n'a plus jamais rien prononcé. Camilla non plus d'ailleurs. Elle a cessé d'y songer. L'amour s'était-il pourtant envolé ? Tu l'sais que dans l'fond, tu peux pas vivre sans le moindre ressentiment. T'éprouve la haine de l'ennemi, alors que tu rêves qu'il te rejoigne dans ton lit. Il ose poser la question, fait mine de ne pas connaitre sa condition. Il mouillement, le sang de l'espagnole. Les envies d'indélicatesse, alors qu'elle prime le calme pour le moment. Une fureur dans le marron de ses pupilles. Il est calme, posé. S'en est presque perturbant. Il s'en fou, tu comprends pas ? Y a les bras de la brune qui s'agitent, elle attend qu'il réagisse. Le torse bombé, l'égo gonflé et le dos tourné. Saul apprécie le spectacle qui se joue derrière les baies vitrées. Ainsi va la vie. Toujours en deuxième position. Le boulot a prit le relais et la reléguer au rang de seconde dans la vie de son époux. Pas de drame, de mélodrame, juste l'évidence de la question. Il se réveille pas, joue les gros bras. Elle en reste scotcher, ne plus quoi lui balancer. Les épaules carrées et le torse bombé, il a l'égo sur dimensionné. Le mec qu'elle avait épousé, il s'est tiré. TONTO ! L'accent au bout des lippes. Elle s'accroche encore à l'idée qu'il va se réveiller, elle espère le retrouver. Peine perdue, Camilla le sait. Docile qu'il a dit. La belle garde le cap, trépigne sur ses deux pieds. Les questions fusent de sa bouche mais la brune n'attend aucune réponse, ne veut pas de ses excuses déjà toutes jouées. Il avait les cartes en main, il fut un temps, mais les a toute gaspillé. N'a pas cherché à les garder. La décision prise, elle s'impatientait. Sa liberté, elle voulait la retrouver. T'es sûre ? Et le coup fatal arrive, sur ses deux jambes, la cigarette entre les lèvres et l'assurance des ténèbres. Il la prend pour la dernière des allumées, clame qu'elle ne le fera jamais. Trop sûr de lui derrière sa fierté, il lui tend la coupe en cristal. Espère ainsi la récupérer. En l'achetant ?

Deux secondes de flottement, les yeux dans les yeux avant qu'un rire strident ne s'échappe de sa bouche carmin. Elle se met à rigoler, secoue la tête de gauche à droite. Le supplice dure quelques minutes à peine avant que d'un revers de main, elle ne balance la coupe sur le sol. Le verre éclate, les morceaux s'étalent, comme tout ce qu'il reste de leur mariage. Tu crois ? Elle manque pas d'aplomb. Se fiche pas mal de ces convictions. Il croit ce qu'il veut, il entend ce qu'il le chante. Elle l'a dit haut et fort y a des jours. Divorce. Pour qui tu t'prends ? Il se console dans l'idée qu'elle n'en est pas capable. Que jamais elle ne pourrait se passer de sa présence. C'est vrai ? T'en es capable ? Je t'ai laissé le temps de comprendre. D'assimiler la triste vérité. De te reprendre aussi. Mais t'as fait que divaguer. Le ton est accusateur et le son de sa voix résonne dans la loge. Elle le pointe toujours du doigt, marche sur les morceaux de cristal qui trainent sur le sol. Pas un clignement de cils. Signe ces foutues papiers. Rends moi ma liberté. Elle perd ses mots. La fin de sa phrase s'écrase dans l'atmosphère. Le visage rougie par la colère et les yeux qui transpirent l'abandon. Y a peut être les larmes qui approchent mais Cam les gardent pour la solitude qui l'attend plus tard.  
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MessageSujet: Re: black beauty [saul]   black beauty [saul] EmptyMer 13 Fév - 16:37

Elles auraient pu tourner des heures, encore et encore. Faire hurler le macadam dans un parfum de moteur, atteindre les décibels qui font se tordre les corps. Elles se précipitent, se bousculent, font régner l’anarchie dans un brouhaha ridicule. La ronde est bien huilée. Ce cercle est usé, répété. Il aurait pu s’y perdre, le regard avalé, les songes oubliés. Il aurait pu se laisser tomber, se laisser happer par ces bagnoles qui tournent sans fin, ces billes qui chantent le même refrain. Se perdre dans le répétitif. Se réfugier dans l’fictif. Ouais, on aurait pu y croire, on aurait pu l’penser, se laisser berner, par son attention habilement dirigée. Hypnotisé par le bitume qui fume, par les caisses de billets qui dansent les sillages. L’attention loin d’son mariage : qu’un foutu mirage. Parce que ses pupilles, elles se tordent avec le corps de la latine, dans une même aversion, les gestes et les cris à l’unisson. Il suit sa colère dans le reflet qui lui brûle la cornée. Y’a l’insulte qui claque dans l’air, l’espagnol qui empoisonne l’air. Ledger rétorque, entre dans son jeu, marmonne dans sa langue maternelle son acerbe réponse. Un dialogue de sourds qui s’amène, deux âmes balafrées qui s’malmènent. Le besoin de souffrance, l’envie d’violence. Il regarde ses traits vitrés, envisage sa vie dont elle est l’essence. Il refuse les causes, réfute les conséquences. Crache sur ce divorce qu’il se délecte à passer sous silence.

Leurs cœurs qui gueulent et l’instant d’après, il revient à elle, propose à sa haine quelques bulles au goût de dentelles. Une seconde, puis deux. Elle le toise, semble remodeler le monde dans le creux de ses yeux. L’agressivité qui lui déforme les lippes, elle hésite que très peu, sait pertinemment qu’elle va suivre ses principes. Le spasme qui la traverse, c’est sans prévenir -mais il l’avait vu venir- qu’elle chasse du dos de sa main le cristal en dehors de son chemin. Elle le met au défis, lui demande de confirmer son mépris. Oui, je crois. Il s’acharne, plante dans ses yeux bruns toute la noirceur de ses desseins. Elle s’acharne sur le personnage, il ignore, soutient son regard qui le dévisage. Y’a son index qui se dresse pendant que son corps s’éloigne d’un pas. Il ne la quitte pas. Y’a le rouge de son ongle qui s’agite et comme une créature maléfique, elle lui balance ce qu’elle a sur le coeur, la rancoeur qu’elle entretient par ce mythe. De me reprendre ? J’n’ai pas à m’reprendre. Des années qu’tu vis avec. Des années qu’tu l’as accepté. Fallait t’marier avec un type qui à l’envergure atrophiée si tu voulais qu’il rampe à tes pieds. Son corps qui s’avance, une autre gorgée et l’alcool qui se déverse dans sa panse. Ledger attrape le poignet de la dulcinée. Pas vraiment d’douceur, pas non plus trop d’ardeur, juste l’autorité de son cœur. D’un geste contrôlé, dans un mouvement lent et anticipé, il l’oblige à baisser la main, ravaler l’accusateur. Je n’signerai pas. Jamais. J’te l’ai jamais volée, ta liberté. Parce qu’il ne l’a jamais emprisonné, son oiseau aux ailes dorées. Trop laid derrière les barreaux d’une cage, il a toujours préféré les reflets de sa robe lorsque la lune tape dans son plumage. Il aime prendre possession, la posséder à la déraison mais jamais il ne l’a privée de ses passions.

Son articulation que finalement, il lâche. Et ses mots que jamais il ne mâche. C’est l’silence qui les pousse à se haïr et p’t’être s’aimer en même temps. Il reste là, planté face au trépas, il lève une paume qu’il dépose sur sa joue, un brin d’sentiment, rien qu’un instant. Si tu n’m’aimes plus, je te le redemande, pourquoi t’es là ? Une réponse qu’il attend, quelques secondes ou deux mille ans. Y’avait rien qui comptait plus que l’allégresse dans son cœur, à elle. Rien qui n’était plus important que l’bonheur dans ses prunelles. Pourtant il s’est laissé bouffer par le temps, s’est laissé envoûter par son ambition d’puis longtemps. Il les voit plus passer, les minutes de vie de ses aimées, leurs joies qui défilent et leurs peines qui s’animent. Ses phalanges qui retombent dans le bruit lent et sourd d’un linceul qui glissent dans la lumière du jour. Il aurait aimé l’embrasser, presser son dos contre la vitre, passer ses doigts sur ses côtes et contre ses seins, son amour lui prouver. Il se retient. La fierté pour bride et la pudeur pour fers. Il tourne le dos, s’éloigne car il sent, oui il sent qu’il suffirait d’un mot, d’une caresse, pour qu’elle l’emporte avec elle en enfer. Trois gorgées en une, Ledger termine d’une traite les bulles qui se fatiguent contre le cristal. Il dépose le verre sur la table, continue sa marche. J’ai pas du tout l’intention de signer ta foutue paperasse. Il s’agace, entreprend de se défaire de sa veste de costume qu’il dépose sur un fauteuil installé. Le col de sa chemise blanche qu’il remet, sa cravate qu’il resserre contre sa trachée, ses pompes cirées terminent leur cercle effréné et il revient à la table, y pose son royal postérieur. Et puisque t’as l’air déterminée, va falloir que j’te dissuade. Appuyé contre le rebord en bois, il a ses chevilles qui se croisent et ses bras qui suivent le mouvement -près à en découdre, à tout faire pour la garder-. J’t’écoute. Balance-moi c’que t’as sur le coeur. Une perche qu’il lui tend, pour qu’elle défoule ses sentiments, vienne le frapper pour qu’il se sente vivant. Les yeux de Ledger qui viennent chercher ceux de Camilla, l’air grave qui assaillent ses traits et pourtant, dans sa poitrine l’inquiétude qui bat.


Dernière édition par Saul Ledger le Mar 12 Mar - 21:23, édité 1 fois
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∴ AGE : trente-huit ans de vie comblée avant que tout ne se brise. repartir de zéro maintenant, elle ne s'en sent pas capable mais y est bien obligée. la quarantaine lui fiche une peur bleue.
∴ STATUT CIVIL : en instance de divorce, l'alliance qui s'casse la gueule et l'coeur qui l'aime encore. y a les nuits loin de ses bras, dans les draps froids qui lui rappelle le manque d'un mari présent.
∴ OCCUPATION : psychologue, l'esprit n'a plus de secret à ses yeux, ou presque. elle reçoit ses clients chez elle.
∴ ADRESSE : (#45) cliff road, une villa en bord de mer qu'elle partage avec son mari et sa fille.
∴ ABOUT YOU : M O O D B O A D -- volcanique, sur la défensive. entêtée. le flot d'émotions s'appelle camilla. elle insulte en espagnole et te fait les yeux doux à coup de battements de cils. ∴ féminine à souhait. elle s'habille dans les plus grandes marques. porte le rouge chanel aux bords des lippes. ∴ les esprits les plus torturés n'ont plus de secret pour elle. ∴ sa fille, sa vie. maman comblée. épouse oubliée. ∴ bricoleuse. bien loin de femme clichée dans laquelle elle s'est enfermée. y a plus que son nom derrière la lueur de ses traits.
black beauty [saul] 876c4191779dc750ff0d160ddd6d0fd6L I O N E S S / on some days i just feel your absence more than on others. i don’t know if it’s because missing you gets worse or because i need you or because i want to hear your voice and know i can’t.
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☾☾ passion, red lips, mother, wife, perfect, ambition, smile, fire, it's ok, chanel, money, appearances, eternal love, queen, illusion, evaporate.
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MessageSujet: Re: black beauty [saul]   black beauty [saul] EmptyMer 13 Fév - 22:02



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saul & camilla

tt's you, it's you, it's all for you everything i do
i tell you all the time heaven is
a place on earth with you.
(@lana del rey)

Et si l'usure du couple, c'était avant tout l'usure de soi ? Que l'on fait payer à l'autre... Un sous-produit de nos lâchetés. L'amour, ce n'est pas donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas, c'est donner ce qu'on devrait avoir à quelqu'un qui pourrait bien en vouloir. L'amour fidèle n'est pas un sentiment ou une paresse, c'est un talent, une manière de défier la vie. Elle se souvient des moments de joie. Des sourires tranchants et sincères. De la lumière dans le fond de ses pupilles, des fois où il l'a surprise. Des débuts langoureux, de la passion qu'ils trainaient dans leur sillage. L'avenir en optique, joyeux et éternel. Y avait pas de faux semblants, de non dits. Juste la sincérité des moments. Puis ils ont disparu. Pas brutalement non. Lentement. Petit à petit. Comme la brume du matin, la rosée sur les fleurs dans les vastes champs. La sincérité s'est dissipée. Cam s'est mise à sourire par dépit, a finit par dire oui sans réfléchir, à tout, à rien. Elle a baissé l'échine, s'est mise dans les rangs comme tout le monde. L'espoir qu'un jour finalement, leur chemin se retrouve au même endroit, au même moment. Que cette crise ne soit que passagère, éphémère. Puis le temps a fait son oeuvre, les moments se sont perdus dans les souvenirs, elle les a oublié. N'a gardé que les mauvais. Les plus récents. Comme s'ils étaient plus forts, plus vivaces que les années écoulées dans ses bras. Ils avaient le monde à leurs pieds. Ils avaient tout. Et aujourd'hui, ils n'ont plus rien. Camilla se noie dans sa solitude de femme mariée. Elle perd pied. En oublie ce qu'elle veut. Clame l'abandon pour combler le manque. Le rend fautif de tous ses maux. Tu sais que t'y es aussi pour quelque chose. T'as abandonné. T'as arrêté de te battre. T'as laissé couler.

La coupe qui finit sur le sol, éclate. Y a les morceaux qui s'éparpillent comme ceux de son palpitant. Elle le toise. Fronce les sourcils. Pas de quoi baisser l'échine. Elle se refuse à faire volte face une nouvelle fois. A faire semblant qu'elle se complait dans cette vie d'artifice. Y a plus rien de plaisant, plus rien d'amusant. Sara qui l'attend à la maison. Sara qui est devenue sa seule et unique priorité. Grandir dans ce monde pourrie. Il a semé l'illégalité. Camilla le sait. Il tombera un jour. Elle ne pourra supporter. Saul ne se défile pas -pour une fois-, garde les pupilles ancrées dans les siennes. Attend la sentence, clame son innocence. Joue de la pression. Il le sait qu'il en a encore sur elle. Il le sait qu'il compte un peu trop. L'impulsivité de son geste, il l'a calculé, ne semble pas surprit des éclats qui jonchent le sol avec arrogance. La belle lui balance ce qui la dérange, s'évertue à lui comprendre. Peine perdue pour le couple. Y a qu'eux qui savent pas ranger la rancoeur. Y a qu'eux qui s'aiment dans la haine des coeurs. Trop de sentiments vivaces encore. L'ignorance n'a pas sa place dans leurs disputes. Les murs de la baraque en portent les marques, à jamais. J'ai pas accepté ça ! J'ai pas accepté de passer en second plan dans ta vie ! Sara non plus ! Elle s'énerve. Balaye l'air de ses deux bras, le pointe du doigt. Le ton de sa voix monte d'un cran et les traits de son visage se tirent en une colère revendiquée. Puis y a la main de Saul qui attrape son poignet, la force à baisser les armes pour quelques secondes de répits. Elle veut pas Camilla. Tu veux pas abandonner, n'est-ce pas ? T'arrives pas à te résigner à l'évidence de c'est terminé. Pas encore. Mais dans le flot de ses pensées qui se cumulent, la rage qui lui monte au nez, sans s'en rendre compte, elle capitule. Baisse les mains contre son corps de femme bafouée. Les yeux rougis par les larmes prêtes à couler, elle les retient pourtant. Ne lui offrira pas le plaisir de la voir flancher. Une inspiration brutale qu'elle prend, la liberté qu'elle clame. Saul lui tient tête. Saul refuse de lui rendre ce qu'il lui est dû. L'enferme encore une fois dans cette cage qu'il décrit comme bienveillante, réconfortante, alors qu'elle en est étouffante. La figure derrière le grand Ledger. L'âme en peine qui suit naïvement, fait bonne mine face aux caméras envahissantes. Elle s'essouffle, perd le fil des ses paroles lorsqu'il pose sa main sur sa joue rougie. L'indélicatesse et la délicatesse mélangées. L'affection qu'elle demande et le rejet qu'elle attend. Tellement plus simple d'oublier quand on se sait pas aimer.

Il lui pose la question une dernière fois, mais Camilla se perd dans le bleu de ses yeux. Incapable de lui donner une réponse. Elle l'a pas. Elle sait pas pourquoi elle joue encore les potiches devant les flashs. Une dernière fois. Une seconde chance. Elle lui laisse le bénéfice du doute, espère toujours le changement. Le palpitant qui bat jusqu'à l'agonie, ça lui brise la cage thoracique. Ça lui fait mal de se rendre à l'évidence qu'elle y croit toujours un peu. Trop même. Alors, la belle se mure dans le silence. Des secondes, une éternité. Un instant qu'elle a déjà oublié. Les doigts de Saul qui s'envolent, l'agacement qui trahit ses traits et la réponse qu'il n'aura pas. Dans le fond de sa caboche, Camilla n'espère qu'une chose, qu'il capitule. Elle est sur le point de craquer, de tout envoyer valser. D'oublier les papiers. Ça n'a pas de sens. Il signera pas les papiers. Le doute n'est plus permis. Pas de faveur. C'est elle qui brisera des coeurs. Il s'assoie, reprend son calme. Camilla fronce les sourcils, ne comprend pas ce revirement de situation. Sur ses deux jambes, elle le toise, les bras ballants. La dissuasion. Elle n'est pas prête à entrer dans la danse, refuse le jeu. Non pas question. Elle s'était décidée elle. Depuis des mois, des jours entiers. Elle ne veut pas capituler. Les habitudes ont la vie dure, elle le sait. Il ne changera pas. Il l'a déjà prouvé. Je jouerai pas à ce jeu là. Sa tête se moue dans des mouvements de négation. Elle se mord les lippes. Rejouer la fatalité, très peu pour elle. Il n'avait qu'à le voir avant. Quoi que j'te dise, t'écoute pas. J'vois pas en quoi aujourd'hui serait différent d'un autre. Il veut la faire flancher. Il la connait. Sur le bout des doigts. Et ça l'a rend barge. Le calme a pourtant fait son apparition. Les tensions ont baissé d'un cran. Elle le sent. Sa voix a reprit une tonalité plus supportable. Tu te complais dans cette vie d'illusion. Tu nous as oublié. T'as loupé les instants et ça, c'est quelque chose que tu pourras jamais rattraper. Je m'en remettrai moi. Mais fais pas la même chose avec Sara. Les boutons du manteau qu'elle accroche, les tremblements au bout des doigts. Elle n'attend plus rien de lui. L'espoir s'est en allé, elle le sait. Mais elle capitule pas pour sa fille, jamais. Parce qu'il reste un père, une ancre dont la gamine a besoin. Qu'il prenne sa tache de parent plus sérieusement que celle d'époux aimant. J'y ai cru. Des millions de fois ces dernières années. Au fait que j'étais pas transparente, que c'était normal tes absences. Mais j'me rends à l'évidence que quoi que j'fasse, y a toujours plus grand que moi. Et j'refuse de vivre comme ça. J'refuse d'être la seconde voile de ton bateau. Ses yeux qu'elle ne cherche plus. Camilla préfère fixer les murs immaculés de blanc. Elle préfère l'ignorer un instant. Ses pieds qui se remettent à bouger, la direction de la porte qu'elle prend. Ils restent sur l'inachevé, parce qu'aujourd'hui, c'est trop dur de dire adieu.
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Saul Ledger

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∴ AGE : quarante et une foutues années qu'il assoit son autorité. tout ça a commencé loin de londres et de ses pavés structurés. c'est l'air israélien qu'il a pour la première fois respiré. (treize novembre)
∴ STATUT CIVIL : y'a toujours l'coeur qui bat, c'est évident, marié parce qu'il l'aime passionnément. mais y'a pas si longtemps, elle a demandé le divorce. les papiers insolents qui trônent sur la table, il les signe pas, parce qu'il en a pas la force.
∴ OCCUPATION : figure de notoriété, un visage que tout l'monde connaît, il a sous son aile une écurie de courses qu'il a créée. une fortune renommée, une légalité qui a jamais existé. derrière son apparence bien calculée, ledger est un habile trafiquant d'armes et de drogues. la violence pour encre, il est le roi sur son trône, son histoire dont il écrit le prologue.
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MessageSujet: Re: black beauty [saul]   black beauty [saul] EmptyMar 12 Mar - 23:16

et s'il n'y avait plus rien à faire,
que d'se gaver d'éphémère ?
attendre des jours moins amers.


il savait plus bien, ledger, si dans ces yeux langoureux s'perdait l'harmonie de leurs voeux. avant, ils étaient grands. avant, ils étaient ardents. il sait plus s'il reste quelque chose à défendre, si d'puis longtemps il nourrit ses rêves de cendres. et pourtant dans les reflets bruns, il lui a semblé voir un lendemain -l'air de rien. p't'être une pigmentation, un brin de couleur trompeur. mais planqué au fond d'ses rétines, y'a toujours ces images qui fascinent, ces émotions qui assassinent. il s'doute pas un instant -pourtant c'est criant- que c'qu'il voit dans son regard sombre, c'est son propre visage qui s'effondre. comme un vieux souvenir qu'on laisse pourrir, une pauvre fleur qu'on regarde faner -sans même y penser-. comme le temps qu'on laisse courir et cet acte qu'on vient -encore- de manquer. c'est récurrent de perpétuité.

et dans c'foutu reflet,
toujours pas l'ombre d'un regret.
t'aurais p't'être du t'lever,
lorsqu'elle s'est éloignée.


dehors, y'a la vie qui continue. les fortunes qui se font, les autres qui se défont. y'a ceux qui rient aux éclats et les âmes qui perdent au combat. on entendrait presque les soupirs tourmentés de cette femme toute apprêtée qui pensait vivre de sa nouvelle vie, la première soirée. et le rire gras d'un époux, aux yeux beaucoup trop saouls, qui flingue de leur vie presque tout pour l'adrénaline qui transpire des roues. ils sont loin d'tout ça les riches aimés, loin d'se soucier de c'que la banque pourrait leur annoncer. beaucoup trop riches pour se méprendre -beaucoup trop pauvres pour s'éprendre. et ledger il voit pas sur ces lippes maquillées, qu'le chemin est déjà tout tracé. c'est pas un jeu cam. elle mord sa peau comme elle mordrait la sienne, simple aperçu de c'qu'il déchaine. attentif comme il n'la depuis longtemps plus été, il écoute, tend l'oreille pour accueillir tous ses doutes. et dans ce flot de vérités, celui qu'elle lui dégueule sur les pieds, il admire et se tait. voudrait tendre les mains et espérer -que leur futur n's'est pas encore suicidé.

et elle dépose les armes, la belle au regard noir. de ses doigts fuselés, elle lui balance la merde qu'il a trop de fois remué. elle referme sur ses côtes son manteau parfumé. tu nous as oublié, si seulement c'était vrai. il a l'regard désabusé, le répondant qui reste muet. p't'être qu'elle y est arrivée, à l'moucher, le priver d'son arrogante répartie. et derrière ses bras croisés, il garde pour lui ses plus vindicatives sorties. tu me décris un type que je ne suis pas. quelques mots balancés pour combler le vide qui les unis -quelques mensonges dont il aurait fallu qu'il se prive. y'avait tout de pathétique dans ses sombres tentatives. le vieux clébard blessé, bousculé dans les tranchées de ses méfaits -de tout c'qu'il a oublié-, qui soulève les babines, dévoile les canines. et de cette étrange assurance transpire l'incertitude d'un mec bâclé -incapable de la rattraper. l'espagnole tourne le dos et fait chanter les aiguilles à ses pieds. il lui tend son sac alors que c'est son coeur qu'elle avait espéré. à ce soir. pieu mensonge. demain, c'est la même rengaine qui se prolonge. le bruit du cristal, l'odeur du macadam et les poignées de mains sales. il n'est pas un homme que l'on refait. pas un loup qu'on a achevé.

la porte qui a claqué,
ton regard qui s'est même pas levé.
qu'est-ce qui a changé,
dans c'que vous avez partagé ?
t'es même pas effrayé.
-t'oses surtout pas te l'avouer-.


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