oh god, miss you on my lips, it's me, your little cuban bitch.

I. la vérité, c'est que tu n'es attirée que par le pouvoir. la puissance. le vice fait parti de toi, autant que l'illégalité de tes activités. t'aime ça, au fond, de vivre dans le pêché. de vivre le risque au quotidien. cette adrénaline qui coule dans tes veines, t'en a besoin. et ce coeur qui palpite t'est nécessaire. tu vis pour vivre cette vie de décadence dénuée d’accalmies. II. les hommes. ils n'osent pas se confronter à toi. tu es l'intouchable. l'interdite. celle sur qui il ne faut pas poser les yeux. parce que bien que ton mari baise la jeunesse paumée de hill head, il a fait disparaître le seul qui s'était risqué à t'approcher de trop près. celui que tu avais presque aimé. ta seule escapade. ta seule folie. tu lui en veux encore à warden. jaloux, tu es son trophée, la femme dont il est fier d'être le mari. une femme admirée, mais dont les draps sont froids la nuit tombée. III. il est bien rare de voir ton sourire, vera. lèvres pulpeuses, mais lèvres closes. tu souris dans l'intimité. rarement. et peu de personne arrive à te faire déroger à la règle. IV. les affaires ont toujours été ta priorité. t'es douée dans ce que tu fais, c'est pour cela qu'on te surnomme le dahlia noir. t'es une vraie stratège dans le business. y a pas de place pour les faibles. pas de places pour les parvenus. le clan est restreint et tu n'aimes pas les nouveaux qui intègrent le kelev. tu ne donnes pas ta confiance facilement. il est bien chose ardue de te séduire en quelques heures. t'es d'une méfiance sans nom, vera. avec toi, c'est dur d'avoir sa chance. V. l’exigence dans la peau, tu es pourtant d'une loyauté des plus affirmées. ton clan, tu pourrais mourir pour lui. tu protèges tes amis comme une lionne. prête à tout, tu ne renonces à rien. tu prends tout ce que tu peux prendre et tu veux le monde à tes pieds. rien n'est trop beau pour toi. VI.la nicotine et le whisky inonde trop souvent ton corps halé. clope au bord des lèvres, tu es souvent armée de cette drogue douce. tu penses lorsque tu fumes. un peu trop loin, un peu trop mal. VII.tu rêves de choses interdites, d'histoires impossibles. parce que ton mariage n'est qu'un coma qui dure depuis trop longtemps. tes larmes se mélangent bien trop souvent au whisky que tu ingères tous les soirs. t'es brisée à l'intérieur. souffrance tangible qui grandit dans ton âme déchue. VIII. ces derniers temps, la mélancolie transfuse dans tes veines. t'as l'oeil trop tourné vers les puissants. trop orientés. ça t'es jamais arrivé en toutes ces années d'union. et pourtant, tu es l'épouse mal-aimée, celle qui rêve à mieux, celle qui vaut mieux qu'un baiseur de juvéniles. celle qui semble enfin oser allonger ses envies, penser à ses sentiments. IX. ça t’inonde, t'envahit malgré toi. mais tu ne veux pas de raz-de-marée, vera. alors pour l'instant, tu te nourris de tes pensées aux allures de révolution. tes pensées libératrices. mais tu es pour l'instant bien loin de te séparer de ton époux. mais tu te fourvoies, t'en sera jamais capable, vera. t'as juste accepté l'idée d'une possibilité. X. t'as pas encore eu d'enfant. pas non-envie, par choix. parce que tu te dis que cette vie est probablement mieux ainsi. t'as pas envie que ta chair grandisse dans ce monde pourri.